BMW SERIE 1 F40
BMW 118i (2020) : faute de grives...
La nouvelle génération de Série 1 va marquer les esprits. En rompant avec la tradition de la marque à l'hélice (fin de la propulsion et des 6 cylindres), le constructeur bavarois nous livre une compacte toujours plus proche de la concurrence. Cette rentrée dans le rang est-elle une bonne chose? Verdict avec la version 18i de 140 ch.
Pour les férus d’automobile, BMW est une marque symbole de sportivité. Une valeur illustrée notamment par la présence sous le capot de nombreux modèles de 6 cylindres en ligne mais aussi de berlines propulsions. Des critères qui parlent à certains, loin d’être la majorité. Et c’est en partant de ce dernier postulat que le constructeur a décidé de transformer sa Série 1, seule compacte propulsion, en une traction. Un sacrilège pour les fans, qui a toutes les chances de passer inaperçu pour la majorité des clients.
Techniquement, BMW a donc choisi la même plate-forme que le monospace Série 2 Active Tourer mais également que la Mini afin de faire des économies. Cette décision a aussi des répercussions visibles, notamment au niveau du design. La Série 1 cuvée 2019, laisse de côté ses lignes de berline pour se rapprocher d’un monospace. On a connu les designers de la marque à l’hélice plus inspirés, d’autant plus que la face avant hérite des haricots XXL, pas forcément les plus esthétiques.
Dans l’habitacle, on aurait pu penser que cette architecture allait profiter aux passagers. Malheureusement, le gain pour les occupants est minime. BMW est seulement parvenue à améliorer de quelques millimètres l’espace aux places arrière, notamment aux jambes et à la tête. Pour faire simple, la Série 1 revient tout juste dans la moyenne du segment. Il en va de même pour son volume de coffre, qui gagne seulement 20 litres, soit l’équivalent d’un sac à main, pour atteindre désormais 380 litres. Précisons que ce volume global prend en compte le compartiment situé sous le plancher de coffre (environ 60 l), qu’il est impossible de moduler. Au final, la soute cube 320 litres + 60 litres sous plancher. Il faut toutefois préciser que cette Série 1 mesure 4,32 m, soit 10 cm de moins que la Mercedes Classe A, sa principale rivale.
À l’avant, très peu de surprises puisqu’on découvre une planche de bord quasiment identique à celle de la dernière Série 3. La compacte à l’hélice bénéficie d’une instrumentation 100 % numérique et d’un dessin très agréable et traditionnel avec une légère orientation des informations vers le conducteur. Même si on peut saluer la remise à niveau de BMW à ce sujet, celle-ci s’avère relativement triste et surtout nettement moins impressionnante que la double dalle numérique de la Mercedes Classe A. Alors certes, l'ambiance très techno de la compacte à l’étoile ne plaira pas à tout le monde, mais l’organisation de BMW est tout de même ultra-classique. Le domaine dans lequel on ne peut pas attaquer la Série 1 est celui de la qualité, qui est tout simplement excellente et à la hauteur de ce que l’on attend d’un constructeur premium.
Notre modèle d'essai était en finition haut de gamme « Luxury ». Sa dotation comporte notamment les jantes en alliage 17 pouces, l’instrumentation numérique, la sellerie cuir, la navigation, la calandre en aluminium ainsi que les pare-chocs avant et arrière satinés et le tableau de bord avec coutures contrastantes. Il est toutefois dommage que beaucoup d’équipements restent encore en option, malgré un prix de vente élevé.
Un seul moteur essence si on met de côté le sportif M235i
Sous le capot de cette 118i prend place un trois cylindres, qui développe 140 ch et un couple de 220 Nm. Des caractéristiques très communes en soit puisqu’on les retrouve également chez la majorité des constructeurs généralistes. Il est toutefois étonnant que BMW n’ait pas doté sa compacte d’une gamme de moteurs plus complète avec des blocs plus modestes venant s’intercaler en dessous du M235i. Toutefois, comme on pouvait s’y attendre, le trois cylindres fait preuve d’une belle vivacité comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 8,5 s. Un dynamisme qui aurait pu être encore meilleur si les rapports de boîte n’avaient pas été aussi longs. Son tempérament est plaisant et BMW a réussi à palier en partie les inconvénients de ce type d’architecture, comme par exemple les vibrations. Finalement, c’est devenu une habitude, il faudra prêter une attention toute particulière à la consommation. Sur notre essai, nous avons constaté une moyenne de 7,2 l/100 km, mais elle peut très vite s'envoler avec une conduite plus sportive.
En termes de comportement, BMW nous livre une nouvelle fois une copie très convaincante car cette Série 1 est un modèle agile, plaisant à manier et doté d’une direction toujours aussi précise et à la consistance exemplaire. Toutefois, on ne peut s’empêcher de comparer cette nouvelle génération avec la précédente et c’est là que le bât blesse. L'ancienne Série 1 se montrait, en effet, plus joueuse, plus fun à conduire avec la possibilité de faire glisser le train arrière, chose totalement impossible avec une traction, qui a tendance à sous-virer naturellement. Finalement, le principal progrès intervient peut-être là où on ne l’attendait pas, à savoir le confort qui s'améliore énormément. Quelles que soient les conditions, la Série 1 arrive à satisfaire ses occupants grâce à un confort de très bon niveau, et ce malgré les jantes de 18 pouces de notre modèle d’essai.
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